N. Leskov, Les récits de Gostomiel (3)

Dans le troisième récit (Un railleur), N. Leskov met en évidence la force de cohésion qui existe entre les paysans russes face au comportement du régisseur du domaine du prince Koulaguine.

En effet, malgré le fait qu'il ne suscitait que des louanges parmi les propriétaires terriens, Stuart Iakovlevitch Dane, le régisseur, s'est mis à dos ces moujiks en voulant changer leurs habitudes de travail.

On connaît l'inertie du paysan russe et les problèmes que susciteront l'abolition du servage en Russie.

Mais la pire des erreurs que le dénommé Dane commit fut de ridiculiser le paysan N. Danilov.

Tout cela valut au régisseur et son épouse d'être chassés et de voir leur maison ainsi que la distillerie et les moulins brûlés par des paysans révoltés. Ces derniers avaient également rossé leur régisseur.

Le narrateur sera envoyé comme médiateur mais ils refusèrent d'être pardonnés par le prince Koulaguine en échange du retour du "fameux" régisseur.

Malgré les menaces, ils continuèrent à s'opposer au retour de Dane. Finalement, 3 furent envoyés aux travaux forcés, 12 dans des colonies pénitentiaires et ceux qui restaient furent fouettés et assignés à résidence.

Dans le dernier récit (Un produit de la nature), le narrateur explique comment on transférait des paysans d'une région à une autre après qu'ils aient été achetés par des propriétaires. N. Leskov met surtout l'accent sur les conditions déplorables lors de ces « migrations ». Mais, il met aussi en évidence la roublardise dont les moujiks faisaient preuve afin d'échapper à leur triste sort : rien à voir avec ce sentiment de résignation qui ressort d'habitude des romans russes.

A bientôt et bonne nuit chez vous !