samedi 21 mars 2009

A. Makine, La femme qui attendait


J'ai découvert cette semaine Andreï Makine, un auteur russe vivant en France. En effet, j'ai lu son roman La femme qui attendait.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'agit d'un livre qui se lit très facilement.

Son style marque tout au long de ce récit le contraste entre la beauté de la nature aux alentours du petit village de Mirnoïé et les conditions de vie plus que misérables que devaient endurer ses quelques habitants sous le joug du régime soviétique.

Et puis, il y a Véra. Elle attend, depuis 30 ans, le retour de son amour d'enfance parti avec le dernier contingent envoyé sur le front à la fin de la seconde guerre mondiale. En attendant, elle joue les assistantes sociales auprès des nombreux vieillards. Que c'est pathétique ! Pensons à la vieille Katérina obligée de construire une "maison de poupée" dans sa propre maison dont le toit n'est plus qu'une ruine !

C'est dans ce microcosme que débarque une sorte d'aventurier désabusé par le système en place. Il vient officiellement écrire un livre sur les anciennes traditions. Il restera dans ce village beaucoup plus longtemps qu'il ne l'avait pensé au départ car il sera vite obnubilé par la présence de Véra qu'il finira par "soumettre" à sa propre volonté avant de la quitter définitivement.

On retrouve dans ce livre différentes caractéristiques de l'âme russe : la résignation face à des situations inimaginables pour nous et le côté macho de l'homme russe (le harcèlement sexuel dont sont victimes les femmes russes reste d'ailleurs de nos jours tout à fait impuni).

Plus généralement, on retrouve "l'attente d'un événement très improbable" que l'on peut retrouver dans Le désert des Tartares de D. Buzzati.

Voilà en tout cas un livre que je vous conseille de lire.

Bonne lecture et bonsoir chez vous !

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